jeudi 8 novembre 2012

Pitahaya, pitaya ou fruit du dragon

Je me souviens, il y a quelques années, d'un jour lorsque je me promenais dans le quartier Chinois de Montréal, d'être entrée dans un petit marché et d'y avoir découverte un magnifique fruit rose du nom de '' dragon fruit''. Épicurienne comme je suis, je n'aie pu m'empêché de l'acheter malgré son prix exorbitant de près de $10.00. Prête a tout pour goûte cette chose belle et étrange à la fois, j'ai donc accepté de faire le compromis de risquer de me faire arnaquer a ce prix. Aujourd'hui, je ne paierais jamais cette somme pour ce fruit, puisqu'il est possible de s'en procurer pour la modique somme de moins de $4.00 pièce. Il faut dire que ce fruit a fait du chemin depuis cette belle journée de promenade dans le quartier chinois, soit près de 8 ans. 

Le pitaya mesure une dizaine de centimètres et pèse environ 350 grammes. Sa chair est comestible et ressemble par sa texture et la présence de petits pépins noirs à celle du kiwi, avec un goût cependant beaucoup plus doux. Il existe trois sortes de fruits provenant d’autant d’espèces distinctes, tous comestibles, à basse teneur en calories et portant une peau épaisse à petites feuilles :
Hylocereus undatus, pulpe blanche et peau rose
Hylocereus polyrhizus, pulpe rouge et peau rose
Selenicereus megalanthus, pulpe blanche et peau jaune

La médecine traditionnelle des Indiens d’Amérique centrale attribue au pitaya d’étonnantes vertus digestives. En effet, la graisse naturelle que contiennent les graines lui donne un effet laxatif, 100 grammes de fruit ne contiennent qu’une cinquantaine de calories et le pitaya est riche en vitamines, minéraux, fibres, antioxydants et bêtacyanine. Le pitahaya rouge, a une faible teneur en vitamine. Cependant la pulpe est riche en antioxydants. Elle aide aussi à réduire le taux d’acide urique dans le sang et favorise ainsi la prévention de la goutte.

L’expérience de manger un pitaya est proche de celle du kiwi. On le mange cru. Les graines ont la taille des graines de sésame et sont disséminées dans la pulpe. Elles sont donc absorbées avec le fruit. On peut en faire du jus ou du vin ; la grosse fleur du pitaya est aussi comestible et on peut en faire du thé. Les principaux producteurs sont la Colombie et le Mexique malgré son origine Vietnamienne. Ce sont les colons les colons français du XIXe siècle qui ont apporté ce fruit de cactus aux allures de vignes vierges.

Pour ce fruit qui vraisemblablement offre une beauté visuelle indéniable mais qui au goût peut facilement décevoir par son absence d'arôme, je donne un 2,5 fourchettes d'or.